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26/04/2022
Adapté d'un livre qui s'intéressait à un fait divers sordide, "Bruno Reidal" tente de toucher du doigt la psyché d'un gamin de 17 ans qui a décapité un petit de 12 ans. Comment réussir cette approche du mal ? En revenant sur la vie de ce jeune qui est bien conscient de ce qu'il a fait et qui n'est quasiment jamais gêné au moment d'évoquer son enfance et les moments marquants de son adolescence (avec trois scènes marquantes : l’égorgement d’un cochon sous ses yeux, une insolation qui l’a presque tué, et son viol par un berger).

Une fois cela dit, le film peine à passionner et le rythme de l'histoire semble plus approprié à la lecture d'un livre qu'à la mise en image d'une histoire puisque la voix du gamin vient illustrer ce que l'on voit à l'écran ce qui diminue autant le poids des images que celui du texte. Tout cela est filmé de manière distanciée, comme si le réalisateur avait peur d'être associé à une quelconque complaisance. Évidemment, montrer un gamin en décapiter un autre, se faire violer ou se masturber toutes les cinq minutes ne demande pas des gros plans illustratifs mais à force de rester en retrait, j'en suis arrivé à me demander quelle plus-value avait le film par rapport au livre.

Je n'avais pas la réponse pendant le film et, quelques jours plus tard quand j'écris cette critique, je ne vois rien qui justifie ce long métrage ce qui explique sa note finale, les intentions annoncées dans la présentation du film ne se retrouvant pas dans ce que j'ai vu au cinéma. Beaucoup de bruit pour rien.
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